« Voilà, c’est chez moi. Je ne sais pas ce que c’est : un sitting-room, une salle de musique, un bordel, un musée… »
Le temps s’est arrêté au 5 bis de la rue de Verneuil. Lieu parisien mythique, c’est là que Serge Gainsbourg a vécu pendant plus de vingt ans. Il y a composé ses plus sublimes chansons et y a façonné, au fil des années, un univers esthétique unique peuplé de milliers d’objets et de souvenirs. Une fois passée la célèbre façade recouverte de graffitis, et franchie la grille, on entre dans le grand salon tout tapissé de noir. C’est alors que commence la découverte de ce lieu fascinant. Œuvre de décorateur, de collectionneur et d’esthète, l’hôtel particulier de Serge Gainsbourg fut aussi un lieu de vie, le repaire d’un des créateurs les plus importants du siècle dernier.
Dans les années 1980 il devient l’ami et le confident de Serge Gainsbourg après avoir été tour à tour cascadeur, responsable de la sécurité de personnalités, comédien et champion du monde de skateboard en 1978. Depuis la mort de Gainsbourg il veille avec attention sur le mythique hôtel particulier du 5 bis, rue de Verneuil. Il est, par ailleurs, l’auteur d’un roman policier, 24/12 paru en 2014.
Dès les années 1960, Tony Frank, élevé au son de Fats Domino, Elvis Presley, Chuck Berry, Buddy Holly, Tommy Steele a fréquenté les stars des Yé-yé, de Johnny Hallyday, Long Chris et bien sûr Eddy Mitchell. Après quelques collaborations avec des magazines de Music-hall et pochettes de disques, il rejoint l’équipe de Salut les Copains, en 1964-1965. Il devient ainsi le photographe attitré de Johnny Hallyday pendant plus de 40 ans, de Serge Gainsbourg, de Michel Polnareff, Nathalie Baye, Bob Dylan, Véronique Sanson, Laurent Voulzy, Alain Souchon, de nombreux groupes anglosaxons…